Dès lundi (demain en fait), je commence une nouvelle aventure sur le chemin de Compostelle. Les préparatifs sont terminés, mon sac est bouclé et je suis prête à décoller pour la 5ème fois vers l’inconnu. La Via Podiensis, ou Voie du Puy-en-Velay est l’une des quatre principales voies de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle en France et si je connais un peu le Puy-en-Velay pour y avoir fait un trail (voir le Grand trail du Saint Jacques ) , je n’ai jamais été sur son itinéraire de Compostelle. Quelques heures avant de partir j’avais donc envie de te faire un petit article récap pour que tu puisses suivre ce nouveau camino avec toutes les infos 😀 C’est un article un peu « brouillon » qui est surtout amené à être amélioré quand je serais de retour mais où j’ai regroupé pour l’instant toutes les infos que je connais sur cette fameuse via.
Via Podiensis
La Via Podiensis, communément appelée Voie du Puy, est l’un des plus anciens et des plus emblématiques chemins de pèlerinage menant à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne. Partant du Puy-en-Velay en Haute-Loire, la Via Podiensis serpente à travers 3 régions et une variété de paysages culturels et historiques qui reflètent la richesse de la France, pour finalement aboutir à Saint-Jean-Pied-de-Port, aux pieds des majestueuses Pyrénées.
La via podiensis traverse 3 régions et 8 départements :
- En Rhône-Alpes : la Haute-Loire
- En Occitanie : la Lozère, l’Aveyron, le Lot, le Tarn et Garonne et le Gers
- En Nouvelle-Aquitaine : les Landes et les Pyrénées-Atlantiques
Au menu : 755,6 km soit 32 jours de marche du Puy-en-Velay à Saint-Jean-Pied-de-Port.
Mes autres articles sur Compostelle :
L’itinéraire et les paysages
La Via Podiensis est connue pour sa belle diversité impressionnante de territoires, paysages et écosystèmes. Le parcours peut être grossièrement divisé en trois sections principales :
- Le départ et l’Auvergne : Le point de départ au Puy-en-Velay. Le parcours initial traverse les puissants volcans d’Auvergne et les terres sauvages du Gévaudan.
- L’Aubrac et le Lot : Ensuite, le chemin se faufile à travers le plateau d’Aubrac, une région rurale ponctuée de vastes prairies et de hameaux pittoresques. Après l’Aubrac, on longe la vallée du Lot.
- L’Aveyron et les Pyrénées : La dernière section française du chemin traverse l’Aveyron, avec la ville médiévale de Conques comme point culminant. Ensuite, la route descend vers Saint-Jean-Pied-de-Port, en traversant le Béarn et le Pays Basque, où les montagnes pyrénéennes se dévoilent petit à petit.
Etapes Via Podiensis
Le découpage « officiel » issu des topo-guides de la FFRP est le suivant. Le dénivelé est assez modéré, en moyenne 400D+ par étape avec quelques étapes à 600 ou 700 mais guère plus.
De mon côté je n’ai pas forcément prévu un mois entier pour cette aventure, donc je vais voir jusqu’où je peux aller. Je dois avouer que j’aimerais idéalement pouvoir me rendre jusqu’au « terminus » Saint-Jean-Pied-de-Port mais cela m’oblige alors à faire des étapes beaucoup plus longues. Bref on verra bien en temps voulu, jour après jour…c’est ça la magie du camino pour les personnes à l’arrache comme moi, on s’adapte au fil du temps !
| N° de l’étape | DÉPART | ARRIVÉE | Distance (KM) | Cumul KM parcourus |
|---|---|---|---|---|
| 1 | Le Puy-en-Velay | Saint-Privat-d’Allier | 23,5 | 23,5 |
| 2 | Saint-Privat-d’Allier | Saugues | 19 | 42,5 |
| 3 | Saugues | Le Sauvage | 19,5 | 62 |
| 4 | Le Sauvage | Aumont-Aubrac | 27,5 | 89,5 |
| 5 | Aumont-Aubrac | Nasbinals | 27 | 116,5 |
| 6 | Nasbinals | Saint-Chély-d’Aubrac | 17 | 133,5 |
| 7 | Saint-Chély-d’Aubrac | Saint-Côme-d’Olt/ Espalion | 25,5 | 159 |
| 8 | Saint-Côme-d’Olt / Espalion | Estaing | 20,5 | 179,5 |
| 9 | Estaing | Golinhac | 16 | 195,5 |
| 10 | Golinhac | Conques | 21 | 216,5 |
| 11 | Conques | Livinhac-le-Haut | 24 | 240,5 |
| 12 | Livinhac-le-Haut | Figeac | 25,5 | 266 |
| 13 | Figeac | Cajarc | 30,5 | 296,5 |
| 14 | Cajarc | Limogne-en-Quercy | 18 | 314,5 |
| 15 | Limogne-en-Quercy | Mas-de-Vers | 21,5 | 336 |
| 16 | Mas-de-Vers | Cahors | 17 | 353 |
| 17 | Cahors | Montcuq | 34 | 387 |
| 18 | Montcuq | Lauzerte | 14 | 401 |
| 19 | Lauzerte | Moissac | 24,5 | 425,5 |
| 20 | Moissac | Auvillar | 21 | 446,5 |
| 21 | Auvillar | Lectoure | 32,3 | 478,8 |
| 22 | Lectoure | La Romieu | 19 | 497,8 |
| 23 | La Romieu | Condom | 16 | 513,8 |
| 24 | Condom | Eauze | 33 | 546,8 |
| 25 | Eauze | Nogaro | 20 | 566,8 |
| 26 | Nogaro | Aire-sur-l’Adour | 27,5 | 594,3 |
| 27 | Aire-sur-l’Adour | Arzacq-Arraziguet | 33 | 627,3 |
| 28 | Arzacq-Arraziguet | Arthez-de-Béarn | 30,4 | 657,7 |
| 29 | Arthez-de-Béarn | Navarrenx | 31,7 | 689,4 |
| 30 | Navarrenx | Aroue | 20 | 709,4 |
| 31 | Aroue | Ostabat-Asme | 23,7 | 733,1 |
| 32 | Ostabat-Asme | Saint-Jean-Pied-de-Port | 22,5 | 755,6 |
Les étapes et les arrêts clés
Comme tu peux le voir la Via Podiensis est jalonnée de nombreux arrêts et étapes clés où tu peux retrouverer certains noms assez réputés (je ne parle pas que de Montcuq :)). Les points de passage ls plus réputés sont :
- Le Puy-en-Velay : avec sa cathédrale classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et son atmosphère médiévale, c’est LE point de départ inoubliable. J’avais adoré le Puy quand j’étais venu faire le trail du même nom, alors j’ai hâte d’y retourner.
- Conques : connue pour son abbatiale et son trésor, notamment la statue reliquaire de Sainte Foy.
- Figeac : ville médiévale est également le lieu de naissance de Jean-François Champollion, déchiffreur des hiéroglyphes égyptiens.
- Moissac : réputée pour son abbatiale et son cloître.
- Saint-Jean-Pied-de-Port : ville fortifiée, aux pieds des Pyrénées, marque la fin de la Via Podiensis et le début du Camino Francés en Espagne.
L(a non)organisation
Comme je l’ai expliqué sur mon compte insta, je pars un peu (beaucoup) sur un coup de tête ! Mon organisation est assez sommaire je sais donc que je serais ce soir au Puy et après..je compte suivre le balisage !
Je n’ai pas encore de date de retour, ni de plan de retour et je dois avouer que le peu de fois ou j’ai regardé la logistique pour faire Saint-Jean-Pied-de-Port > Annecy j’ai failli m’évanouir ^^ .
Je vais découvrir un itinéraire beaucoup plus emprunté que ceux que j’ai pu faire ces dernières années, et j’appréhende un peu le monde et les hébergements. A première vue il y a tout de même de nombreuses options d’hébergements, et comme je suis seule je me dis que ça devrait le faire, mais il reste tout de même une petite appréhension qui est normale à ce stade.
Ayant déjà une bonne « connaissance » du fonctionnement de Compostelle, je sais de plus que la voie du Puy est très bien balisée et je m’y rends donc assez confiante. Néanmoins j’ai aussi maintenant 5ans de plus qu’en 2018, une condition physique moins bonne et j’ai surtout beaucoup souffert de la charge mentale que je me suis mis avec mon entreprise ces 3 dernières années. Dans ma tête je me dis « ok une étape de 28-30 kms ça devrait passer » mais il reste à voir sur le terrain si c’est vraiment le cas, et surtout comment mon corps va vivre cette nouvelle aventure au jour le jour.
Niveau apprentissage, je vais essayer de tenir compte des leçons de ma dernière expérience notamment sur la récupération et la gestion de mon effort et de mon alimentation. En 2018 j’étais un peu tête brûlée et je me faisais parfois des étapes d’une traite, à fond à fond, histoire de me prouver quelque chose (quoi je ne sais pas vraiment ^^) et parce que j’avais juste envie de marcher, marcher, marcher. Au final j’ai bien failli arrêté plus rapidement que prévu en me tapant une belle périostite au bout d’à peine 2 semaines. Je vais donc essayer de prendre plus le temps, de faire des pauses et de bien faire attention à ma récupération en fin de journée. Il m’arrivait par exemple après des étapes de 25 ou 30 bornes de refaire 10 bornes pour visiter une ville etc…je pense que je vais éviter de trop faire du rab en fin de journée !
Pour l’alimentation, c’est plus compliqué. Le gros changement depuis 2018 est mon alimentation « pescétarienne » = je ne mange plus de viande. C’est parfois un peu compliqué à gérer quand il reste un dernier sandwich jambon beurre à la boulangerie et que je pars en rando mais alors là je ne sais pas trop ce que ça va donner. J’aimerais aussi faire attention et diversifier au maximum, et éviter de manger du pain matin/midi/soir puisque je digère mal le gluten. Voila, des contre-indications pas hyper faciles à suivre quand on veut manger rapidement, sur le pouce, léger et avec aucun moyen de conservation. Je m’adapterais sur le tas !
Conclusion
On se retrouve dans quelques semaines pour venir compléter cet article et apporter plus d’informations et de conseils. N’hésite pas à me poser tes questions ci-dessous auxquelles je pourrais répondre par ici !
